Question à Valérie Pécresse sue les biodéchets des lycées franciliens

Chaque séance plénière de la région Ile-de-France permet à chaque groupe politique de poser une question de son choix à la Présidente de la région.

Ce jeudi 18 mai, j’intervenu au nom du groupe UDI en interrogeant Valérie Pécresse sur le développement trop longtemps négligé du traitement et de la valorisation des biodéchets dans les 470 lycées franciliens.

Verbatim :

Ce jeudi « Depuis le 1er janvier 2016, les gros producteurs de biodéchets doivent trier leurs biodéchets sont tenus d’assurer le tri à la source en vue de leur valorisation organique. Cette règle est issue de la Loi dite Grenelle 2, du 10 juillet 2010, dont Madame Chantal Jouanno, alors Secrétaire d’État chargée de l’écologie, était la cheville ouvrière.

Les 470 lycées d’Ile-de-France accueillent 500 000 lycéens dont la majorité utilise les services de demi-pension. Les cantines scolaires sont des gros producteurs de biodéchets. Ces déchets viennent d’une part de la préparation des repas dans les cuisines et, d’autre part, des restes de repas. Ils s’ajoutent aux déchets verts des espaces extérieurs.

Ainsi, la quasi-totalité des lycées franciliens sont des « gros producteurs de biodéchets » au sens de la loi.

Mais combien respectent vraiment cette loi ?

Il semble qu’une bonne vingtaine ait développé des dispositifs innovants de compostage sur place dans le cadre du programme « Lycées Écoresponsables ». L’installation de composteurs permet d’allier une gestion moderne et locale des déchets de cantine avec des démarches pédagogiques auprès du public lycéen.

D’autres lycées ont mis en place une collecte spécifique des biodéchets.

Il y en a quatre, par exemple, qui ont un partenariat avec une start-up, trois à Paris, et un à Livry-Gargan. Les biodéchets collectés sont envoyés vers une installation de méthanisation agricole. Les méthaniseurs à la ferme sont en plein développement en Ile-de-France. Ils permettent non seulement d’assurer le retour à la terre de la matière organique mais aussi de produire du biogaz. Il s’agit là d’une véritable économie circulaire qui créée une boucle énergétique vertueuse.

Les biodéchets du Lycée Condorcet dans le 9e arr., par exemple, produisent déjà l’équivalent de 50% de la consommation de gaz de l’établissement !

Il faut noter que toutes ces expériences de compostage sur place ou de tri et collecte des biodéchets sont autant d’occasions de mettre concrètement en place des actions de lutte contre le gaspillage alimentaire. Car le tri des biodéchets les rend visibles et permet de sensibiliser les lycéens. Et la mission confiée à Arash Derambarsh sur cette question pour lancer le plan francilien de lutte contre le gaspillage alimentaire s’appuie notamment sur ces opérations pilotes.

Cependant, une petite trentaine de lycées qui trient leurs biodéchets c’est très peu !

Au-delà de l’exemplarité de quelques établissements, ces chiffres laissent entrevoir que plus de 90% des lycées franciliens ne seraient probablement pas en règle avec les dispositions de la loi Grenelle sur les biodéchets.

Il est ainsi grand temps est temps que le Conseil Régional, en tant que gestionnaire des Lycées régionaux, mette en place un dispositif systématique, dans chaque établissement, adapté à chaque situation locale, permettant de prévenir et détourner totalement les biodéchets vers des pratiques et filières vertueuse ».

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