Séquestration d’un patron à Corbeil

Ils étaient venus manifester lors des voeux du Maire de Corbeil (Jean-Pierre Bechter), provoquant au passage la colère du Sénateur et ancien Maire, Serge Dassault, les employés de l’imprimerie Hélio-Corbeil franchissent aujourd’hui un cap supplémentaire comme en témoigne cette dépèche AFP.

Cette perturbation des voeux du Maire de Corbeil par les représentants de la CGT avaient d’ailleurs été l’occasion pour Serge Dassault de leur faire part de sa façon de penser « Si vous continuez à nous faire chier, dès demain je retire l’impression de mes magazines ! ».

Corbeil-Essonnes: 60 salariés d’une imprimerie retiennent leur patron

EVRY, 17 février 2010 (AFP) – Une soixantaine de salariés de l’imprimerie Hélio-Corbeil, à Corbeil-Essonnes (Essonne), retiennent leur patron depuis mercredi matin, après l’annonce en comité d’entreprise exceptionnel d’un plan de licenciements de 55 salariés, a-t-on appris mercredi auprès de la CGT.

Les salariés de l’équipe du matin retiennent Yvan Lesniak, président de Circle-Printers France, société propriétaire du site. Ils exigent qu’il prenne contact avec Francis Morel, directeur général du groupe Le Figaro, et Jean-Pierre Bechter, maire (UMP) de Corbeil-Essonnes et administrateur de la Socpresse, proche de l’ancien maire (UMP) de cette commune, Serge Dassault, qui est propriétaire de la Socpresse.

Les salariés veulent « une réunion ce jour afin de revoir la décision concernant le plan de charge d’impression du TV Magazine du groupe Figaro à Helio Corbeil », écrit la CGT dans un communiqué.

Ils veulent aussi un « moratoire sur ce plan de licenciements », a ajouté Marc Roumejon, secrétaire général de la CGT 91, interrogé par l’AFP.

L’imprimerie emploie près de 140 salariés.

« Depuis plusieurs semaines, le TV magazine est imprimé à Charleroi en Belgique et met en péril la pérennité du site d’Helio Corbeil. Rien ne justifie ce choix, compte tenu que la productivité et le savoir-faire professionnel des salariés d’Helio Corbeil ont été reconnus par les dirigeants du groupe du Figaro », indique ce communiqué.

La CGT y souligne également que « cet état de fait vient en contradiction avec l’accord signé entre la Socpresse et la CGT en 2006 ». « Nous revendiquons l’investissement à Helio Corbeil, ainsi que la totalité de l’impression des magazines du groupe du Figaro », écrit le syndicat.

Pour Marc Roumejon, il s’agit d’une « décision politique du groupe. On fait de l’argent à Corbeil, mais on en fait encore plus à Charleroi ».

Une conférence de presse de la CGT doit avoir lieu mercredi midi sur le site d’Hélio-Corbeil.

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2 Responses to Séquestration d’un patron à Corbeil

  1. FED UP says:

    C.G.T.: Craint Généralement le TRAVAIL?? C’est juste une simple « question »… Ceci-dit, s’il existe tant de syndicats et donc de syndicalistes, c’est qu’il y a « aussi » des raisons… Ces dernières ne sont peut plus tout a fait les mêmes que dans le passé… Mais elles existent « aussi », il faut bien le reconnaître.

  2. Pingback: Séquestration d’un patron à Corbeil | 91 Secondes en Essonne

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