Une prison à l’Assemblée Nationale ?

La chambre des Députés aurait-elle été une prison ? C’est en tout cas la question que tout le monde se pose depuis qu’hier a été éxhumée par hasard un cachot dans les murs de l’Assemblée Nationale !

Ce cachot dont nul ne saurait quand il a été construit ni à quoi il a pu réellement servir est fermée par des barreaux et une double porte en bois, et mesure quelques 2 mètres sur 1,50 mètre avec un banc de pierre.

Le réduit a été mis au jour quand un léger mur en plâtre a été abattu  lors de travaux effectués dans un petit escalier menant, à proximité de l’hémicycle, de la salle Fragonard à la salle Passeron.

Cette trouvaille a provoqué une réelle effervescence à l’Assemblée, avec un défilé sur les lieux des responsables et des membres du personnel du Palais-Bourbon.

Dans un communiqué, le service de presse a indiqué hier en fin de journée « qu’à ce stade, rien ne permet d’identifier l’usage dévolu à cet espace et notamment d’affirmer qu’il s’agirait d’un cachot. Le Palais-Bourbon est un bâtiment qui a fait, au cours des siècles, l’objet de nombreux et importants travaux et réaménagements, notamment la zone à proximité de la colonnade (…). Des recherches sont engagées par les services de l’Assemblée afin de retracer l’histoire et l’affectation de ce local. Le résultat de ces investigations sera rendu public ».

Les grilles de la cellule semblent assez récentes et ses barreaux assez souples. Dans les couloirs de l’Assemblée, chacun y allait de son hypothèse sur l’utilisation du réduit.

Parmi les pistes plausibles, figure celle d’un usage interne des soldats Allemands qui occupaient le Palais-Bourbon durant la Seconde guerre mondiale. Des graffiti nazis sont d’ailleurs toujours visibles dans les combles du bâtiment, d’où les soldats surveillaient la Place de la Concorde, de l’autre côté de la Seine.

Jusqu’à présent, la seule cellule connue, baptisée « cellule de dégrisement », était destinée aux Députés. Mais ce « petit local », de deux pièces meublées et relativement confortable, n’avait plus servi depuis que Léon Gambetta, alors Président de la Chambre des Députés  de 1879-1881 y avait fait enfermer le comte Armand Léon de Baudry d’Asson, Député royaliste de la Vendée.

En effet, la sanction avait profité au Député, et s’était transformé en un énorme coup médiatique.

Depuis lors, le local a été transformé en deux bureaux, aujourd’hui affectés à des Députés UMP.

La dernière découverte insolite dans les locaux de l’Assemblée ayant suscité une vive émotion chez les Députés remonte à 2005.

Des ossements avaient été trouvés sous les locaux occupés par le groupe communiste.

Il s’agissait en fait d’os de cheval…

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