Démission de Robert Coquidé, Maire d’Echarcon

C’est samedi, lors de sa traditionnelle cérémonie de voeux que Robert Coquidé, au cours d’une intervention d’un peu plus d’une demi heure, aussi belle qu’émouvante, a fait part de sa décision de démissionner de ses fonctions de Maire d’Echarcon.

Cette décision, Robert Coquidé l’a clairement expliquée.

Robert Coquidé Maire d'Echarcon du 21 juin 2003 au 28 janvier 2012A 75 ans, élu depuis 1983 et après plus de 8 ans ou il a exercé les fonctions de Maire de sa commune (il avait été élu le 21 juin 1975), après avoir été l’un de ceux qui ont porté sur les fonds baptismaux notre intercommunalité, il ne supportait plus les injustices auxquelles il était confronté.

Injustices dont est victime sa commune, que ce soit de la part d’une intercommunalité, la CCVE, qui souhaite la garder à tout prix en son sein, car on ne se sépare pas facilement de ce que beaucoup considèrent, non pas comme un village de 800 âmes, mais comme la poule aux oeufs d’or des années à venir, il ne supporte plus que la décision de son Conseil Municipal de partir dans une autre agglomération qui a voté à l’unanimité pour accueillir sa commune, décision conforme à la loi ne soit pas appliquée, il ne supporte plus les petites mesquineries, les bassesses, que beaucoup d’élus doivent subir au quotidien, surtout ceux qui préfèrent défendre les intérêts de leurs habitants plutôt que de s’inscrire dans la grande amicale de ceux qui n’ont jamais un mot plus haut que l’autre.

Si je peux comprendre sa décision et que je la respecte,  tant je sais à quel point le mandat de Maire est chronophage et énergivore, je regrette malgré tout la démission d’un homme courageux, honnête, qui a décidé de prendre du champ plutôt que de devoir continuer à supporter l’injustice et le copinage, deux notions qui lui sont étrangères.

A l’annonce de cette démission, nul doute que certains collègues de la CCVE ont du sabrer le champagne tant Robert Coquidé faisait figure d’empêcheur de tourner en rond.

Mais peu importe.

Après tout, seul compte aujourd’hui la leçon de courage et d’humanité que nous laisse cet élu courageux qui a donné 8 ans de sa vie à ses administrés et qui a préféré partir plutôt que de se compromettre en reniant ses convictions.

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