La repression routière fait des ravages à l’UMP

Décidément, il y a des choses qui m’échappent chez les grands penseurs qui nous gouvernent et décident (sans jamais avoir fait campagne là dessus) pour les simples citoyens que nous sommes, bien sur incapables de savoir ce qui est bon ou non pour nous.

En l’espèce, j’ai été outré des annonces faites il y a quelques jours par François Fillon avec l’aval de Nicolas Sarkozy en ce qui concerne, non plus la sécurité routière, mais le racket des automobilistes.

Il y a 20 ans, un Ministre voulait « terroriser les terroristes, aujourd’hui, un Président et son Premier Ministre ont décidé de « terroriser les automobilistes »…

Le pire, c’est que sur de pareils sujets, il est toujours difficile moralement de ne pas faire parti du camp des « bien pensant » et du politiquement correct tant il est vrai que la route connait des drames et que l’on parle de morts. Il existe donc une sorte de terrorisme politique et intellectuel ou tous ceux qui osent dirent qu’il est un moment ou le tout répressif est inutile, qu’il vaudrait mieux investir dans des infrastructures plus sécures, sont montrés du doigt comme de dangereux inconscients.

Pour autant, alors que les hôpitaux engendrent plus de morts du fait des maladies nosocomiales qui sont quand même en partie liées aux moyens alloués à la santé, je n’ai pas senti la même volonté du Gouvernement d’agir pour réduire ce nombre de décès, pas plus d’ailleurs que les accidents domestiques qui tuent eux aussi plus que les routes !

Il est vrai que cela ne rapporte rien.

Il est vrai aussi que nos Ministres qui roulent à toute vitesse dans des voitures avec chauffeur et gyrophares, quand ils ne voyagent pas en TGV, en avion ou dans les avions de l’ETEC (l’ancien « GLAM ») sont à l’abri des risques encourus par le simple citoyen qui subit…

Faites ce que je dis, pas ce que je fait. La maxime est vieille, mais elle n’a jamais été autant d’actualité.

Ceci étant, à défaut de compassion avec le bas peuple, peut-être pourraient-ils au moins faire preuve d’un peu de sens politique.

A moins d’un an de la présidentielle, la seule à qui bénéficiera ces nouveaux dispositifs de répression s’appelle Marine Le Pen !

De là à penser qu’il s’agit là d’une volonté délibérée…

En tout cas, le 1er résultat visible, avant le 22 avril 2012 est déjà la « pré explosion » du groupe UMP comme en atteste la dépèche suivante.

Sécurité routière: Fillon chahuté par les députés UMP, réunion programmée avec Guéant – Lead

PARIS, 17 mai 2011 (AFP) – François Fillon a été chahuté mardi par les députés UMP sur les nouvelles mesures pour la sécurité routière, qui du coup vont faire l’objet, dans les prochains jours, d’une réunion de travail autour du ministre de l’Intérieur Claude Guéant, selon des députés UMP.

Selon les participants à la réunion hebdomadaire, à huis clos, du groupe UMP à l’Assemblée nationale, « environ 90% » de la rencontre ont été consacrés à ce sujet, plusieurs députés se faisant les porte-parole du « mécontentement » des électeurs vis-à-vis de la suppression des panneaux annonçant un radar fixe.

Jean-Marc Roubaud a ainsi dénoncé le « manque d’écoute » du Premier ministre. Il a demandé de « suspendre » ces mesures « très mal perçues sur le terrain », faute de quoi il « se suspendrait du groupe » UMP. Ses collègues Yves Albarello et Richard Mallié ont abondé dans son sens, sous les applaudissements.

Très énervé, selon les participants, M. Fillon a souligné que les décisions avaient été prises « avec le président de la République ». « Il y a des moments dans la vie politique où on doit assumer ses responsabilités. Il n’est pas question de revenir » sur la suppression des panneaux annonçant les radars, a-t-il lancé.

« L’opinion est beaucoup plus partagée que vous ne le croyez sur les mesures prises », a affirmé le chef du gouvernement.

Pour calmer la grogne, le patron des députés UMP, Christian Jacob, a proposé la tenue d’une réunion des parlementaires de la majorité avec Claude Guéant sur les modalités des mesures prises. Une proposition aussitôt actée par François Fillon. « Si c’est possible demain, c’est très bien », a dit le chef du gouvernement.

La réunion devrait avoir lieu dans les prochains jours, l’agenda de M. Guéant ne permettant pas sa tenue mercredi, a-t-on indiqué au ministère de l’Intérieur.

« Les députés souhaitent que l’on puisse avoir dans les plus brefs délais une réunion avec Claude Guéant sur les points d’application et la manière dont peuvent se traduire les mesures », a déclaré à la presse M. Jacob. « Beaucoup de parlementaires se demandent si on ne remet pas en cause une action pédagogique qui avait plutôt bien marché ».

Il a évoqué le « point majeur » du « démontage des panneaux de signalisation ». Christian Jacob a également mis en avant « l’idée d’une mission d’information pour aller le plus au fond possible ».

« Pour la première fois, j’ai vu le Premier ministre énervé et non applaudi », a commenté Richard Mallié.

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2 Responses to La repression routière fait des ravages à l’UMP

  1. sadouni says:

    je plain tous ces qui vont travailler, ils vont devoir payer cher leur trajets et malheureusement ce n’est finis. Après nous avoir vider les poches on va nous enlever la peau. il me semble qu’il est dans l’itérer des Députés de protester sinon ils risque de le payer très cher aux élections.

  2. dominique says:

    En continuant dans ce sens il ne faudra pas s’étonner si d’ici peu une grande quantité d’automobiliste roulent sans permis et du coup sans couverture par leur assurance et là bonjour les dégâts mais il sera trop tard. Vu le temps nécessaire pour passer son permis au regard du peu d’inspecteur du permis de conduire il y a pas de place pour les personnes repassant le permis.

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