Maux doux

Semaine politique marquée par le retour à la « rigueur » et le vote du grenelle 2 que celle qui vient de s’achever.

Ainsi, le Gouvernement et l’opposition se sont lancés dans un grand débat sémantique pour savoir si les mesures de rationalisations budgétaires que l’Etat souhaite mettre en œuvre face à la crise sont ou non un retour à la « rigueur » qui avait tant marquée le 1er septennat de François Mitterrand.

A titre personnel, j’aurais assez tendance à penser que ce débat d’exégète n’intéresse que peu les français qui souhaitent surtout savoir quelles seront les conséquences de la crise pour leur quotidien.

De ce point de vue, François Fillon a assez bien résumé la situation en commentant les accusations lancées par l’opposition à l’encontre du Gouvernement qui pratiquerait la « rigueur » sans le dire d’un magistral « Je m’en contrefous ».

La Grenelle 2 a donné lieu cette semaine à l’Assemblée et salle des quatre colonnes à quelques échanges ou le bucolique frénétique l’emportait parfois sur le politique.

Ainsi, le Député Verts Yves Cochet, opposé au dispositif encadrant l’installation d’éoliennes estimait que le Grenelle 2 « C’est la mort du petit éolien! ».

Qu’il se rassure, il restera encore le grand pour défigurer les paysages naturels…

Jean-Louis Borloo lui était très en verve estimant que « Les 250 articles du projet seront les 250 fleurs du printemps de l’écologie ».

Pour ceux qui ne le sauraient pas, Michel Audiard a fait des émules dans le monde politique, parmi lesquels le communiste Pierre Laurent qui déclarait que « Pour paraphraser Michel Audiard, les ultralibéraux, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ! « 

Et les communistes ?

Il faut bien reconnaître qu’eux aussi ils osent dans les pays qui ont la joie de connaître les bienfaits de ces régimes tant prônés par nos « forces de progrès ».

Ainsi, ce témoignage de Wu Lihong, l’un des défenseurs de l’environnement les plus connus en Chine racontant les brutalités qu’il a subi au cours des trois années de prison auxquelles il avait été condamné pour avoir mené un combat contre la pollution d’un lac : « Ils utilisaient des branches d’arbre pour me fouetter le crâne, m’ont brûlé les mains avec des cigarettes et m’ont donné des coups de pied et de poing ».

Heureusement pour les verts et Yves Cochet, leurs amis et alliés du PCF ne sont pas prêt d’accéder au pouvoir en France !

Pour en revenir aux débats franco-français ou franchouillards, selon le vocable que l’on préfèrera retenir, cet échange par médias interposés entre Marine Le Pen et Christine Boutin.

La 1ère excluait en effet toute alliance possible avec l’UMP en ces termes « Etre la Boutin du Gouvernement Sarkozy, non merci ! » et la seconde, sans doute inspirée par le Grenelle 2 jugeait que « Mieux vaut un cheval qui laboure qu’une vache qui meugle ».

Sympa entre elles les filles !

On comprend mieux pourquoi au catch, ce sont souvent les matchs féminin qui font le plus recette !

Enfin, comme souvent dans cette rubrique, un détour par l’étranger avant de vous quitter.

Au Royaume Uni tout d’abord ou après une semaine de tergiversations de leurs dirigeants, les sujets de sa Très Gracieuse Majesté ont enfin retrouvé un Gouvernement… de coalition, ce qui n’était pas arrivé depuis des lustres !

Ainsi, le nouveau Vice-Premier Ministre, le libéral démocrate Nick Clegg, estimait sur cette alliance entre son parti et les conservateurs de David Cameron qu’« Il y aura des secousses et des égratignures en route ».

Voilà qui promet !

Enfin, un détour par le Vatican avec Le pape Benoît XVI qui a fait, à mon sens, une de ses 1ère déclarations fortes concernant les scandales de pédophilie dans l’église.

Cette déclaration s’est faite dans l’avion qui le conduisait au Portugal  et on pourrait y déceler comme le début d’une acceptation de responsabilité de l’Eglise dans ces scandales : « Nous voyons aujourd’hui de façon beaucoup plus terrifiante que la plus grande persécution de l’Eglise ne vient pas d’ennemis extérieurs mais naît du péché qui existe au sein de l’Eglise ».

Ceci étant dit, reste à savoir si il tirera les conséquences de ce constat en réformant les modes de fonctionnement qui ont permit à ces drames d’arriver

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